11/30/2008

la brute!

c'est un petit jeu bien sympa, où vous n'avez qu'à créer votre personnage, le nommer et le faire combattre. Bien mignon en somme. si vous cliquer ici, vous serez mon élève et vous pourrez me combattre!

11/26/2008

où est passée l'imagination?

depuis toute petite, je subis l'insomnie.
si je ne m'endors pas une fois la tète sur l'oreiller, c'est foutu. je sens monter l'anxiété. depuis toujours. et dès lors, c'est parti pour une nuit blanche, ou quasiment. C'est ma plus vieille ennemie. j'étais un bébé anxieux, une fillette inquiète, une ado angoissée et je suis une jeune femme stressée, affolée quand le souci de trop vient s'ajouter à la somme des tracas quotidiens. Chacun sa croix.
A l'àge de sept ou huit ans, j'ai entendu dans une émission de radio un conseil qui changea ma vie: une gamine, souffrant du même problème appelait l'animatrice pour pallier à ce handicap. La petite se nommait Agathe je m'en souviens encore. l'animatrice, de sa voix douce et suave, lui conseilla d'imaginer une boule descendant indéfiniement une pente, jusqu'à s'endormir.
Conseil que je mis en pratique quand la première montée d'angoisse arriva. et à ma grande surprise, cette mentalisation était diablement efficace.
je me fis fort d'imaginer alors plusieurs scénari , pour rendre cette descente moins lassante à long terme: j'habillai ma boule, l'humanisant avec des yeux, eternellement planqués sous des lunettes de soleil Wayfarer ( oui, c'était dans les années 80...), un nez et une large bouche toujours souriante.
ma boule descendait tantôt une piste de ski, tout schuss, affublée d'un bonnet de lutin et d'une combi rouge, tantôt une rue pentue bardée d'immeuble lookée d'un jogging criard avec une chaine hifi sur l'épaule, c'était le rappeur, tantôt une colline telle carrie Ingalls... je déclinais les identités de cette boule à l'infini, avec une préférence pour la boule skieuse. Quand elle se trouvait en bout de piste, je la faisias remonter gaiement; C'était mon mythe de Sisyphe personnel réadapté . et à chaque fois, elle me déposait dans les bras de Morphée.
Puis, en grandissant , j'ai perdu ma boule. Désormais, je n'arrive plus à la saisir dans l'immensité de mes souvenirs. Je la vois, statique, avec ses multiples costumes, mais je ne peux plus lui faire descendre cette pente. c'est tout bonnement impossible. Elle se transforme alors en pierre, déboulant une pente désertique et sans espoir.
Je crois qu'en grandissant, j'ai perdu un pan d'imagination, celui-là même qui me permettait de gérer l'angoisse quand elle s'apprétait à me submerger. A l'époque c'était le seul recours, la seule parade. et j'ai beau faire tout mon possible pour retrouver ma boule, comme cette nuit, je n'y parviens pas. c'est triste... J'ai perdu définitivement une part de magie.
alors, au lieu de prendre un somnifère , je me suis levée et j'ai allumé la télé. J'ai regardé "le grand frère " sur TFI . J'ai eu peur. et j'ai entendu la voix de ma mère dire à qui veut bien l'entendre que j'étais une ado rebelle et intenable . j'ai ri de bon coeur. Il faut absolument qu'elle voit ça. mais c'est une autre histoire.