9/20/2008

Eva, rhabille-toi!

Merci ,Wonderbra, d'avoir donné carte blanche à la femme la plus sexy, la plus belle, la plus classe: j'ai nommé mon idole Dita Von Teese.



elle a crée pour la marque une ligne en édition limitée que je vais m'empresser d'acheter, moi qui adore la mode fifties.
en voici quelques photos.





J'ai vraiment pas bossé pour rien, cet été...

9/17/2008

la beauté est vanité

alors, on peut m'accuser de bien des défauts, mais la vanité en ce moment, elle passe son tour.
J'ai eu la formidable idée hier, après une journée de merde, d'aller chez le coiffeur, pour obtenir la crinière bouclée que j'envie à Fabrizio, ou à Chouky.
vous avez noté l'infâme erreur dans l'énoncé précédent? oui, aller chez le coiffeur après une vilaine journée équivaut à chercher une raison de plus à vouloir en finir avec la vie.
Avoir une crinière de lionne me donnerait l'envie de bouffer le monde, de repartir du bon pied.
en fait , je voulais ça:

ou ça:
bin, en fait, au bout de deux heures, ça donnait plutôt çà:


enfin, seulement la tête de la bestiole. Ni frisés, ni bouclés, ni raides. Crépus sur le dessus, et raides sur les longueurs. deux solutions s'offrent à moi pour lutter durant les quatre mois d'enfer qui se profilent: soit je me convertie à l' Islam pour pouvoir sortir voilée, soit brosser, brosser, brosser, et brusher. moi qui ai toujours eu les tifs raides comme Rachida Dati devant un repris de justice, je sais pas faire . je vais de ce pas apprendre, car je n'ose même plus aller faire pisser le chien.
C'est la première fois que j'en pleurerai, et pourtant des trucs pourris sur la tête, j'en ai eu!!

9/06/2008

miroir, miroir...


j'ai un aveu à vous faire. un de ceux qui coûte. Ceux qui me connaissent un peu savent mon mépris pour les jolies pépées savamment maquillées, qui secouent leurs cheveux comme dans les pubs fructis , qui rigolent en faisant "hihi". Celles qui peuvent se permettre de mettre une mini jupe aussi courte que mes ceintures les plus larges. celles qui n'ont pas besoin d'être intelligentes, drôles, ou douées dans un domaine quelconque pour qu'on s'intéresse à elles.

Je n'ai jamais été une jolie fille. Par contre , j'étais souvent sa copine... J'étais la rigolote, celle qui a de l'esprit. Mais jusqu'à l'âge de 14 ans, ça ne m'avait jamais posé de problème. c'est vrai: je me débrouillais pas trop mal à l'école, en tout cas suffisamment bien pour que me mère me fiche la paix, j'avais des petits copains grâce à mes blagues et surtout mon culot. Et un jour, en vacances chez une amie dans le Sud, j'ai rencontré une amie de sa maman, une ancienne pute camerounaise recyclée en mannequin le jour de son mariage avec un industriel suisse. Une femme superbe, mais prétentieuse et hautaine au possible. Lors d'un repas dans sa splendide maison, où était conviée une amie à elle, modèle pour peintres, ma vision de moi-même a changé. toutes deux se sont mises à parler dans un dialecte africain, alors que je me resservais en chocolat suisse ( preuve d'ailleurs que Dieu existe). Elles parlaient visiblement de moi. Piquée au vif, je m'empressai de leur demander de s'exprimer en français, pour que je puisse comprendre et me défendre au final. et c'est là que cette sculpturale pétasse me pourrît la vie: " on se disait que si tu te calmais sur la bouffe , tu pourrais être comme nous."ce à quoi je répondis que je n'en n'avait aucune envie. le dîner fut bizarrement écourté.
Être comme elles... la question de la beauté et de son pouvoir ne s'était encore jamais posée, et là, on venait me l'imposer, en la prônant comme valeur suprême, faisant fi de mon esprit. je crois que c'est ce jour là que j'ai perdu l'innocence de l'enfance. Tout ce qu'on m'avait inculqué, mes valeurs mêmes volaient en éclats. non, le travail et la volonté ne sont rien, la générosité et l'honnêteté non plus. ce qui dirige le monde, c'est la beauté, ce pouvoir ultime que la Femme exerce à loisir sur les hommes et qui lui donne toutes les cartes en main pour réussir.
Bin oui, la preuve vivante se trouvait devant moi: si cette femme en était là, c'était grâce à son physique, pas à ce qu'elle avait dans la cervelle. Et son ascension sociale ne me faisait pas rêver, même si j'avais vu "pretty woman" de nombreuses fois. Je voulais déjà être psy à l'époque, j'avais de l'ambition et le sentiment certain que rien ne pouvait m'arrèter. le monde s'offrait à moi, et j'allais le conquérir. Mais en aucun cas avec mon cul! tout s'est éffondré par cette réplique.
bref c'est depuis cette putain de phrases assassines que je n'aime pas mes hanches, mon ventre, mes bras, mes fesses, là où chaque petit carré de chocolat suisse ou de fromage est
suseptible d'aller se loger sitôt que je l'ingurgite. c'est aussi ce jour-là que je suis devenue d'un cynisme sans borne.
Mais j'ai un sacré esprit de contradiction; c'est sans aucun effort que je trouve ici les origines de mon
hyperphagie. Je ne veux pas être comme elle. J'ai faim de tout. surtout que ça ne va pas.
Et pourtant, je ne peux m'empêcher de jalouser un peu les "belles". Ouf, ça soulage de le dire enfin.
tout semble plus facile pour cette espèce de filles: un battement de cils, et hop! plus de contravention pour des pneus un peu lisses. Un sac un peu trop lourd à la sortie de chez
Shopi? un petit gémissement de souffrance, et hop! un homme vous porte vos courses jusqu'à la voiture, oui, celle avec les pneus lisses.
Moi, quand je sors du magasin avec mon caddie à carreaux dans mon vieux
survèt', personne ne vient voler à mon secours. Quand un flic m'arrête sous un prétexte un peu bidon, je repars toujours avec une amende.
et elles sont toujours parfaites. En première année de
fac, il y avait dans notre amphi une fille qu'on appelait Barbie. toujours bien habillée, le brush impeccable malgré un vent de force 4, jamais le Rimmel qui dégouline malgré la mousson. je supposais avec ma copine Juliette qu'elle devait dormir accrochée à un cintre pour être aussi nickel. Nous, nous arrivions toujours un peu à l'arrache, pas maquillées, pas coiffées, vieux jean, vieux pull...Merde un cours en amphi, c'est quand même pas le Bal de la Rose!
Et pour ne pas invalider ma théorie, il s'est avéré que
Barbie était une sombre bécasse, aimable, mais pas gentille, dotée d'une réussite scolaire honorable grâce à une bonne mémoire, mais plutôt inintelligente. Et d'une superficialité à faire passer Jennifer pour un être à la profondeur insondable. Malgré cela, le monde était à ses pieds, et l'est sans doute toujours.
Alors oui, moi aussi j'aimerai juste une heure, juste une fois, entrer dans un bar et que tout les regards se posent sur moi. Que juste l'espace d'un instant, les hommes me désirent et les femmes me
haïssent. Juste pour voir comment ça fait, d'avoir le sentiment de mettre le monde à genoux, grâce à la loterie de la génétique.
Et plus je vieillis, plus je voudrais voir comment c''est, de s'aimer un peu soi-même, au lieu de se tolérer simplement. oui, mon corps n'est pas mon ami. C'est le voisin que l'on aime guère mais auquel on a fini par s'habituer avec le temps, et parce qu'on a pas le choix.
et plus je vieillis, plus je suis cynique, plus je me défends par l'humour. Et ça commence à être usant de n'avoir comme seule identité que celle d'éternelle étudiante comique troupier.
Alors filles médiocres de tous poils, ralliez-vous à mon panache blanc! Infiltrons les groupes de belles, pour leur piquer leur secret hormis un génotype bienveillant, il y a forcément un truc, elles ne peuvent pas se lever tous les matins comme ça, (sauf Virginie, ma collègue de travail qui elle, est toujours jolie, avec ou sans maquillage; en plus elle est sympa, futée...finalement je la déteste!!). Ensuite, remplaçons leur tube de crème de jour par du dentifrice, leur dentifrice par celui du chien, celui au goût poulet, versons de l'huile sur leur brosse à cheveux, de l'urine de chat dans le réservoir du fer à repasser. Faisons leur de bons petits plats cuisinés au saindoux, prétextant quelque ballonnement pour ne pas avoir à y goûter. Frottons du lard fumé sur la boule de leur déodorant.... j'attends vos suggestions.
Si avec tout ça, les choses ne rentrent pas dans l'ordre , je me fais pute camerounaise. y a des débouchés...