6/25/2006

Nanou


je viens de passer le week-end avec ma meilleure amie, Nanou.
Nous nous connaissons depuis la 6ème, époque bénie des premières règles, de l'acné et des appareils dentaires. Elle avait déjà ce petit grain de folie, cet anti-conformisme à l'âge où il est bien vu de suivre le troupeau.
Elle vivait dans son petit monde, un peu perchée, un peu ailleurs. Elle se moquait de ce que les autres pensaient . Et on avait cette passion commune pour les arts; son dada c'était la sculture sur plâtre en particulier. Des trucs torturés, un peu sombres , la face cachée et brouillée d'une fille tellement gaie et enthousiaste. Elle était vraiment douée. Depuis qu'elle est heureuse et bien dans sa peau, elle a arrété. Parfois, je me demande si il ne faudrait pas qu'elle le soit un peu moins, l'humanité y perd!!
C'est un peu mon âme soeur, il ya tant de choses entre nous, tant de souvenirs....On a grandi ensemble, vivant au rythme de nos nouvelles marottes; et même si parfois on s'est éloignée de par nos lieux d'études par exemple, les retrouvailles étaient toujours un nouveau pas en avant et non pas une plongée dans le passé, ce qui me semble assez rare.
désormais, on se voit environ deux fois par an, elle est toujours à Veyssilieu, lieu de nos flambantes épopées, dans l'Isère. Ca fait un peu de route. c'est toujours trop court, ça passe trop vite. Trop de choses à se raconter. Trop de projets à évoquer et si peu de salive....
Pourtant, le temps ne fait rien à l'affaire: nous n'avons toujours pas besoin de parler pour nous comprendre, elle est toujours tellement là pour moi, pour mes anxiétés pathogènes, pour mes aigreurs et mon cynisme; je suis là pour deviner ses peurs, pour soutenir ses espoirs.... Je pense que cela ne pourra jamais s'éteindre.
Elle fait partie des gens sans qui je ne pourrais avancer, j'ai tant besoin de sa présence, d'avoir l'assurance qu'elle seule peut me savoir quand je me noie dans un verre d'eau....Jamais de honte entre nous. Tout peut être dit. Tout peut être su sans gêne . Et notre côté un peu trash hérité de Métallica ou Nirvana a une époque des chemises à carreaux, on assume pleinement, c'est le même délire. On évolue dans notre réalité parallèle; elle m'apprend toujours à ne pas me soucier du regard des autres parce qu'elle sait " qu'on ne voit bien qu'avec le coeur".
Je vous souhaite à tous d'avoir une Nanou; quelqu'un qui vous apporte un regard neuf sur des situations vous paraissant inextricables, quelqu'un de bienveillant et de bon; quelqu'un qui se réjouit sincèrement du bonheur des autres; qui vous fait vivre des moments uniques simplement par le fait de vous offrir sa vision des choses. C'est rare, si vous l'avez rencontrer, protègez cette personne et ce qu'elle vous fait partager.
Et surtout, aimez-la; elle le mérite vraiment.

6/24/2006

digression sur la mauvaise foi masculine

A l'instar de l'égoïsme, la mauvaise foi est un trait de caractère qu'on peut retrouver souvent chez les humains de sexe mâle. Pourtant il ne semble dépendre d'aucun gène proprement identifié.
Messieurs, pourquoi alors avez-vous cette sale manie quand pris en faute, vous choississez de vous défiler derrière de fallacieux prétextes, de fausses excuses, de pitoyables litanies?
Dans ces moments- là vous me paraissez encore moins dignes de confiance qu'à l'accoutumée....C'est dire.
Alors par pitié, essayez d'être un peu courageux, vous verrez, ça simplifie réellement les choses!
A bon entendeur...

6/23/2006

Dernier cours de l'année

Pour pouvoir survivre sur la Côte où le coût de la vie égale le PIB d'un pays du Tiers Monde, je dispense mon savoir à des enfants. Savoir se limitant à quelques notions d'anglais et à une maitrise à peu près correcte en Français. Foin de maths, physique ou autres, auquel cas ces têtes blondes en sauraient certainement plus que moi.
J'ai débuté cette activité au mois d'octobre, au moment où j'ai su que je redoublais ma licenec et que je n'avais pas cours durant tout un semestre. je devais m'occuper et accessoirement gagner de l'argent, valeur non-négligeable si on veut pouvoir manger, avoir un toit sur la tête, et autres futilités du genre.
N'ayant pas d'affection particulièrement débordante pour les nains, à l'inverse de mes semblables féminins qui, dès leurs seize ans atteints adoooorent les enfants, mon seul leitmotiv était de payer mes factures en temps et en heure. Chose que j'ai su camoufler lors de mon entretien d'embauche...
Je ne sais pas ce qui a motivé la décision de mon employeur, toujours est- il que j'ai rejoint une entreprise où on se marre bien. C'est très convivial, d'ailleurs ce soir nous pique-niquons gaiement sur la plage, tels des néo- baba-cools.... Je regrette de ne pas savoir jouer de la guitare.
Bref, par ce job, j'ai découvert beaucoup de choses sur moi-même et sur les autres. La transmission des savoirs est une vraie science, comme j'avais pu l'apprendre avec un prof génial à Grenoble, Monsieur Andrieux si ma mémoire est bonne. Il faut pouvoir composer avec les prérecquis de l'enfant ,qui me paraissent de plus en plus minces aujourd'hui, sa motivation , ses difficultés, son stress de la performance.... j'ai été étonnée du nombre de dyslexiques que j'ai pu croiser, des mômes écrasés par ce qu'ils pensent être un handicap mental.
Et au milieu de ce bazar, une gamine de quinze ans , absolument déroutante. Dyslexique. Elle en a fait son deuil depuis un moment, elle s'en fout. Elle a compris qu'elle ne ferait jamais aucune faute à la dictée de Pivot, c'est comme ça. C'est la vie. Mademoiselle veut être juge d'instruction; et si elle bosse, elle y arrivera. Je crois en elle . Elle est formidable.
Ce soir, je lui donne son dernier cours avant qu'elle ne passe le brevet. Après, elle ira en Seconde et je ne pourrais plus rien pour elle . Je m'arrète à la 3 ème, je n'ai pas envie d'être dépassée par les évènements. Ca me fait tout drôle, je me suis attachée à elle. Je ne pensais pas m'investir autant dans ce boulot.
Quand j'ai vu une de mes élèves partir un peu à la dérive ,dans des délires qui n'étaient pas du tout de son âge, ça m'a bouffé. Je n'en dormais plus, je ne savais que faire. Je la voyais arriver les yeux rougis par le shit, elle venait faire de la figuration: rien ne se passait , elle ne comprenais pas ce qui se passait sous ses yeux. Elle a l'air d'aller mieux désormais. Parfois, je me demande si j'aurai du en parler aux parents. J'ai pris le parti de faire de simples allusions , de suggérer qu'il ya toujours des retombées dans tous nos actes, et que chaque âge a ses découvertes. Elle n'a que douze ans ! Mais je ne peux pas interdire ni condamner, j'ai fait les mêmes conneries, mais j'étais tout de même plus agée....
Ces petits m'ont fait grandir. Finalement, j'aime bien les nains. Je veux même des enfants plus tard...
Alors merci à eux :Nour, Laura, ALexandre, Lenny, Clyde, Marc, Diana, Marine, Hervé, Christelle, Olivier, Ashley, merci pour tout, j'espère que vous pousserez bien et que vous serez heureux. Soyez forts car la vie est dure, et croyez en vos rêves.
Même vous, les grands; croyez-y.
merci aussi à Charly de m'avoir fait confiance, à Lorraine de m'avoir fait rire, et à Rania, reine du shopping, notre relookeuse infernale, pour sa logistique imparable et sa volonté acharnée à vouloir faire des apéros boulot.

6/22/2006

un peu de musique....


Jeunes gens (et moins jeunes, pas de discrimination d'aucune sorte sur ce blog) , si vous ne savez que faire de votre samedi soir, venez profiter ce week-end d'un tremplin musical organisé à la Taverne (Vieux nice) . non seulement le staff est très sympathique ( bien que barbu ...) mais vous découvrirez un groupe pop rock bien agréable, portant le doux nom de Vice'n'vega. Vous pouvez d'ailleurs consulter leur site: http://vicenvega.free.fr , pour le moment il est encore en construction mais il y a une photo qui vaut le détour...Le rock ne fait pas que du bien, ça fatigue aussi. Ils joueront également au Texas truck le 30 juin.
bon je vous avoue que leur chanteur est mon bien-aimé, et qu'il a déjà par le fait beaucoup de mérite de me supporter, mais il est aussi très talentueux. En toute objectivité. Les autres aussi valent le détour, dédicace spéciale à la violoniste. pourtant ,ce n'est pas ma maitresse!
alors je compte sur vous !
Amusez-vous bien d'ici là et à samedi!

l'appel de la nature


lorsque je vivais à la campagne, à Leyrieu, triste bourgade à 30km de Lyon , j'aurai tout donné pour vivre à la ville. Ca me paraissait magique: on ne pouvait pas s'ennuyer avec tous ces musées, tous ces cinémas et avec le parc de la Tète d'Or.... Je passais mes week-end à me morfondre, m'occupant comme je pouvais. Jusqu'à l'age du collège où j'ai compris que faire des bétises avec ses copains était finalement une activité fort ludique. Ca fera peut-être un sujet pour un post futur...
Puis j'ai grandi, j'ai vécu en ville pour mes études: d'abord à Grenoble, une ville formidable, de plus en plus propre, et surtout ce coté ville-village où tout le monde connait tout le monde. Tout est à portée de main: les stations de ski, les lacs, la campagne... Un petit coup de voiture et et c'est le changement de décor.
c'est malgré tout à cette période que j'ai commencé à ressentir l'appel de la nature. Période qui coincide curieusement avec le débarquement (ya pas d'autres mots) dans ma vie de mon hellraiser à moi: Momos.
en effet, j'avais adopté un Crottweiler (rapport à l'hygiène approximative de cette bestiole qui préfère se vautrer dans du purin tel un infâme goret que de sentir la rose) . Ca m'a changé la vie.
Il m'a ramené à un certain essentiel que j'avais touché du doigt toute mon enfance et qui me paraissait durant ce temps totalement dénué d'intéret. J'ai compris ce qui me manquait . ce besoin vital de m'échapper, de marcher à ses côtés, de crapahuter comme un bouquetin corse, de me vautrer dans les feuilles mortes car moi, je n'ai pas quatre pattes, de me griffer les genoux dans du houx ( cailloux , hiboux, choux...y en manque non?) , de me perdre pour mieux me retrouver...
Aujourd'hui, je vis à Nice ,où trouver un espace vert pour se promener relève de l'impossible; alors je charge ma bête dans ma Xsara qui pue le chien mouillé même quand il est sec, et hardi petit, nous fonçons cheveux au vent -car la clim est en panne- vers le parc du vinaigrier. Et là ,mes amis , c'est le bonheur pour peu que nous soyons les seuls à avoir eu l'idée. Je me sens libre. et on marche , on en chie, on trotte, on a chaud, mais on est libre.
Et c'est généralement quand j'ai atteint la partie supérieure du parc, où essouflée, mon chien dans le même piteux état que moi , que je me sens bien. Euphorique. Ma vision se trouble. Mon coeur bat la chamade. Je contemple la baie de Villefranche à deux doigts de l'infarctus.
Et c'est généralemnt là que mon sale cabot décide de se rouler dans la déjection d'un de ses congénères. Je me sens con.
Foutu appel de la nature...

welcome!

bonjour à tous , je viens vous imposer ma verve. si tout le monde le fait, pourquoi pas moi?
Mais, autant vous prévenir à l'avance, je suis une guenille en informatique et je tape à la vitesse d'une personne qui aurait perdu l'usage de ses doigts. Donc, à bon entendeur....
J'espère pouvoir vous offrir quelques eclats de rire, ne serait-ce qu'une petite mimique amusée, même à mes dépends , une fois de temps en temps...Ce n'est pas que ma vie soit plus hilarante qu'une autre loin de là ! nous verrons bien. a bientôt et bon courage pour ce qui risque de suivre.