6/22/2006

l'appel de la nature


lorsque je vivais à la campagne, à Leyrieu, triste bourgade à 30km de Lyon , j'aurai tout donné pour vivre à la ville. Ca me paraissait magique: on ne pouvait pas s'ennuyer avec tous ces musées, tous ces cinémas et avec le parc de la Tète d'Or.... Je passais mes week-end à me morfondre, m'occupant comme je pouvais. Jusqu'à l'age du collège où j'ai compris que faire des bétises avec ses copains était finalement une activité fort ludique. Ca fera peut-être un sujet pour un post futur...
Puis j'ai grandi, j'ai vécu en ville pour mes études: d'abord à Grenoble, une ville formidable, de plus en plus propre, et surtout ce coté ville-village où tout le monde connait tout le monde. Tout est à portée de main: les stations de ski, les lacs, la campagne... Un petit coup de voiture et et c'est le changement de décor.
c'est malgré tout à cette période que j'ai commencé à ressentir l'appel de la nature. Période qui coincide curieusement avec le débarquement (ya pas d'autres mots) dans ma vie de mon hellraiser à moi: Momos.
en effet, j'avais adopté un Crottweiler (rapport à l'hygiène approximative de cette bestiole qui préfère se vautrer dans du purin tel un infâme goret que de sentir la rose) . Ca m'a changé la vie.
Il m'a ramené à un certain essentiel que j'avais touché du doigt toute mon enfance et qui me paraissait durant ce temps totalement dénué d'intéret. J'ai compris ce qui me manquait . ce besoin vital de m'échapper, de marcher à ses côtés, de crapahuter comme un bouquetin corse, de me vautrer dans les feuilles mortes car moi, je n'ai pas quatre pattes, de me griffer les genoux dans du houx ( cailloux , hiboux, choux...y en manque non?) , de me perdre pour mieux me retrouver...
Aujourd'hui, je vis à Nice ,où trouver un espace vert pour se promener relève de l'impossible; alors je charge ma bête dans ma Xsara qui pue le chien mouillé même quand il est sec, et hardi petit, nous fonçons cheveux au vent -car la clim est en panne- vers le parc du vinaigrier. Et là ,mes amis , c'est le bonheur pour peu que nous soyons les seuls à avoir eu l'idée. Je me sens libre. et on marche , on en chie, on trotte, on a chaud, mais on est libre.
Et c'est généralement quand j'ai atteint la partie supérieure du parc, où essouflée, mon chien dans le même piteux état que moi , que je me sens bien. Euphorique. Ma vision se trouble. Mon coeur bat la chamade. Je contemple la baie de Villefranche à deux doigts de l'infarctus.
Et c'est généralemnt là que mon sale cabot décide de se rouler dans la déjection d'un de ses congénères. Je me sens con.
Foutu appel de la nature...

3 commentaires:

K'mille a dit…

waou tu n as pas une chienne de vie !
avec mon hamster on avait pas trop la meme relation...enfin on dormait ensemble c tout
hé oui nous avons partagé de nombreuses petites maisons dans la prairie, lui logé dans ma petite main a ronflé.c tro mimi oula je m évade...

jess a dit…

sacré bestiole!
il se roulait lui aussi dans des bouses?

Anonyme a dit…

J'adore.. Et je comprend tellement ce que tu veux dire... Voilà pourquoi, orlando et moi nous sommes revenus dans ce petit coin de paradis qu'est la campagne.. On peut entendre les oiseaux qui chantent dés le matin,se rouler dans l'herbe et se frotter de cette odeure verte.. Tu es la bienvenue avec Momos, si vous voulez gambader dans nos petits bois et coins de verdure.. A bon entendeur... ;), Lulu