9/07/2006

conditionnement de la pensée politique



avec l'arrivée de la présidentielle, je commence à me faire du souci: et si les gens que j'aime se mettaient à voter Sarko?
Rien que d'y penser, ça me fait froid dans le dos....Petit retour en arrière: dans ma famillee, on est assez à gauche voire même un peu plus. quand même pas dans le trip tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes mais bon... Bref j'ai été élevé dans la dichotomie gauche= gentisl; droite= méchants et malgré le passage des années, je reste quand même bien marquée. C'est à dire que même si je me considère comme apolitique, quand il faut aller à l'urne, je prends un malin plaisir à voter LCR pour qu'ils puissent peut-être un jour, rembourser leur campagne. Et puis est arrivé ce jour de 2002 où , tenaillée par la peur de m'engager dans une milice paramilitaire pour conserver la démocratie si le borgne passait au pouvoir, je me suis résolue à voter Chichi et pour le coup, ça m'a fait chier.
Je ne veux plus voter pour éviter le pire.
Paradoxalement, j'ai souvent eu dans mon entourage proche des amis , voire même des petits- amis,(pas les schtroumpfs, les fiancés) qui étaient de droite, issus d'une longue lignée de droitiers ( hihi.) Voire même parfois catholiques praticants. Des grands moments, où on se sent seule, mais seule...comme dirait Corneille. C'est parfois un peu tendu, mais comment expliquer son point de vue à des gens vivants dans un milieu surprotégé, qui ne connaissent "les violences urbaines" qu'au travers de la rubrique faits divers des journaux ? Il est tellement facile de traiter les gens de racaille quand on ne les a vus que dans des reportages de Tf1.
tout ça pour dire qu'on est conditionné par ce qu'on a entendu tout petits au sein du foyer, quand on entend les discussions des grands. Je me souviens avoir entendu ma cousine quand on avait dix ans, dire que les chômeurs étaient juste des gros feignants qui feraient mieux d'aller bosser. Son papa était au Medef.... La violence de ces propos m'a toujours marqué. Elle répétait, simplement.
Peut-être suis-je toujours sous l'égide de la pensée familliale? Mais en sortons-nous un jour? Même si un jour , je devais payer l'ISF, que je devenais riche à péter dans du caviar, changerais-je de discours? Pourrais-je tourner le dos à mon passé, à mon milieu?
je vous tiendrai au courant, mais ne soyez pas trop pressés, vu ce que gagne un psycholoque....

Aucun commentaire: