De la coquetterie et du maquillage

En somme, l'art d'être glamour comme dirait Dita von Teese.... Ca m'a l'air si compliqué!
en tous cas, très peu pour moi, même si j'envie un peu toutes ces filles qui tous les matins, ont le courage de se lever plus tôt que moi pour se faire des yeux de biche aux abois, tandis que j'arrive en cours, en retard avec les valises de Johnny Hallyday sous les miens.
Se faire belle, c'est pas mon truc. Par fainéantise, ça prendrait trop de temps; ou maladresse: à bientôt 24 ans, âge où la plupart des minettes ont déjà fait une réaction allergique à un trop plein de make-up, je sais à peine poser du mascara sans me crever un oeil ou en mettre de partout, sauf sur les cils.
Peut-être est-ce dû à ma mère,qui elle, n'a pas peur de s'y coller. Auparavant, elle ne sortait pas acheter une baguette sans son tailleur et son Rimmel. La féminité incarnée; elle a mal aux pieds quand elle porte des chaussures plates. Le monde à l'envers, quoi....
Et puis j'ai une tendance à complexer. Quand je me sens pas trop bien dans mes baskets, je n'ai pas envie de me sentir moulée (boudinée?) dans des sapes près du corps, alors je vais à la fac en jeans tranquille ou baggy, et au milieu des biatchs c'est clair que je passe inapercue et ça me convienT bien. Je me dis que quand j'aurai perdu mes 120000 kilos en trop; moi aussi; je me saperai comme pour la montée des marches de Cannes. Mais pas avant.
Et puis j'ai les chevilles fragiles alors les talons, merci bien! Je suis comme dans des charentaises dans mes Puma, je peux sauter pieds joints dans des crottes de chien s' il m'en prend le goût, mes petons ne sentiront qu'à peine plus mauvais.
Et puis, des fois, il me prend une subite envie de me sentir belle et coquette. Je passe alors en revue mes jolies robes, que j'achète et ne porte que rarement, et j'essaie 3 ou 4 tenues avant d'enfiler des escarpins si hauts et effilés que je pourrai les enfoncer dans le crâne d'un malôtru. Je tenTE de dompter la brosse du mascara et le crayon khôl. Et je me trouve finalement pas trop vilaine. Mon chéri me dit que je suis trop belle. Je soupire, un peu génée.
Et puis, je comprends que si ces élans de coquetterie restent anecdotiques, c'est finalement pour laisser une chance aux autres filles... Bonne joueuse, quoi.